1 grossesse sur 80 est gémellaire (Source : Wikipedia)
Grossesse gémellaire : qu’est-ce que ça change ?
Une grossesse gémellaire n’est pas à prendre à la légère. Elle est signe de haute surveillance et demande une attention toute particulière. Attention ! Cela ne veut pas dire que vous aurez forcément des problèmes. Certaines grossesses multiples se passent très bien. Mais il faut tout de même être plus prudent.
La prise de poids est également différente. Elle se situe en moyenne entre 12 et 16 kg. Ne vous formalisez pas sur ces chiffres. J’ai moi-même eu des jumeaux, et j’ai pris 25 kg. Nous sommes toutes différentes. Il faut tout de même faire attention à son dos. Et oui, la charge à soutenir va être différente et il se peut que des douleurs surviennent. Soyez sans crainte, c’est tout à fait normal. L’ostéopathie soulage très bien le dos, tout comme la piscine. Et n’hésitez pas à demander au futur papa un petit massage de temps en temps !
L’accouchement à plus de probabilité d’être déclenché. Encore une fois, ne vous inquiétez pas, ils ne le sont pas tous. Pour ma part, j’ai accouché trois jours avant la date de déclenchement. Cette décision peut être prise pour plusieurs raisons selon votre état durant la grossesse.
Monozygote ou dizygote ?
L’une des premières questions que l’on va vous poser va être : ce sont des vrais ou des faux jumeaux ? Mais connaissez-vous vraiment la différence ?
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Monozygote
Qu’est-ce que c’est ? Et bien, c’est tout simplement un ovule fécondé par un spermatozoïde aboutissant à un œuf unique qui va se diviser en deux. On les appelle, plus familièrement, les vrais jumeaux. Dans ce cas, les fœtus ont le même placenta et sont de sexe identique.
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Dizygote
Cette fois-ci, ce sont deux ovules fécondés par deux spermatozoïdes au cours d’un même rapport sexuel (mais pas toujours). Chacun à son propre placenta et les jumeaux ne sont pas forcément du même sexe.
C’est aussi simple que ça !
67 % des grossesses gémellaires sont dizygotes (Source : Jumeaux et plus)
Quels sont les risques ?
Une grossesse multiple nécessite une surveillance rapprochée, et elle également plus éprouvante. On ne se contente pas de trois échographies, mais on en réalise une chaque mois pour surveiller correctement la croissance des bébés.
Il existe divers risques :
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Accouchement plus risqué : dû à la plus grande fragilité des bébés à naître, souvent prématurés.
Plus de 50 % des accouchements avant 37 semaines (Source : Wikipedia)
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Prématurité : à 32 semaines de grossesse, l’utérus d’une maman qui attend deux enfants à la taille de l’utérus d’une grossesse à terme.
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Hypotrophie fœtale : c’est lorsqu’un placenta s’implante mieux que l’autre. Dans un quart des cas, un des bébés est trop petit.
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Hypertension artérielle : elle est provoquée par une déficience du placenta. Ce qui veut tout simplement dire qu’il n’est pas en mesure de fournir aux fœtus des apports suffisants en oxygène. Elle peut également entraîner des microlésions au niveau des reins de la mère et engendrer une fuite de protéines dans les urines.
Je tiens à vous rappeler que tout cela est à titre informatif. Comme je l’ai écrit plus haut, j’ai eu une grossesse gémellaire. Et je n’ai eu aucun souci.
Par voies naturelles ou par césarienne ?
L’accouchement de jumeaux par voies naturelles n’est pas rare. Si le premier bébé se présente avec la tête en bas, si le placenta est bien placé et si l’état de santé des bébés et de la maman est bon, aucune raison de réaliser une césarienne. À savoir que dans ce cas, la naissance du premier jumeau est identique à la naissance d’un seul bébé.
La césarienne est nécessaire pour divers cas : en fonction de la taille de votre bassin, lorsque les jumeaux se présentent par le siège, quand le travail est trop long… Le plus souvent, elle est décidée en cours d’accouchement (ce qui a été mon cas).
Anecdote : J’ai accouché à 37 semaines + 6. Début des contractions le vendredi soir. Le dimanche matin, j’ai la première poche des eaux percée. Les deux bébés étaient bien positionnés (tête vers le bas). On envisage donc un accouchement par voies naturelles. Mais malheureusement pour moi, celui placé en haut voulait sortir avant celui qui se trouvait en bas. Le lundi après-midi, après plusieurs heures sans évolution, une césarienne s’imposait pour stagnation. Tout s’est très bien déroulé.
Si je vous raconte tout cela, c’est pour essayer de vous enlever le plus de craintes possible. Il faut laisser faire la nature et rester sereine.
Et après ?
On se pose beaucoup de questions sur la grossesse. Mais on s’interroge également sur le « après ». Notre quotidien à la maison va être complètement bouleversé. Rien de très compliqué, mais il faut être organisé et tout se passera bien.
La fatigue va être votre premier démon. Un nouveau-né demande énormément d’attention. Alors deux nouveau-nés je vous laisse imaginer. Surtout si vous allaitez. On ne distingue plus les jours des nuits. Je vous conseille fortement de dormir dès que vous le pouvez, même si ce n’est qu’une demi-heure. Votre ménage ou autres tâches quotidiennes peut attendre.
Anticipez les besoins du quotidien en vous simplifiant la vie. Lorsque vous préparez le repas, faites quelque chose de simple et en plus grande quantité pour en avoir sur plusieurs repas. Favorisez les plats tout prêts ou surgelés. Ou vous pouvez même vous faire livrer selon où vous habitez.
Communiquez avec vos proches. Ne vous renfermez pas sur vous, sinon vous allez avoir l’impression d’être au fond du trou. Parlez de vos doutes, de vos peurs, de vos inquiétudes… Videz votre sac et n’ayez aucune honte sur ce que vous ressentez.
N’hésitez pas à vous faire aider quand vous le pouvez. Osez demander à votre entourage un coup de main quand la fatigue est trop dure. Quand vous êtes débordées.
Le point le plus important, profitez des moments de tendresse avec vos bébés. Le « peau à peau » est un très bon moyen pour rassurer bébé, mais également maman. On entend souvent dire que des jumeaux c’est double travail. Alors oui ! mais c’est aussi double amour.
Conclusion
Vous l’aurez bien compris, une grossesse gémellaire est source de beaucoup d’inquiétudes. Mais rappelez-vous que tout peut également très bien se passer. À l’heure où j’écris ces lignes, mes jumeaux ont 10 mois. Et c’est un bonheur de voir cette complicité naissante entre eux. Cette interaction qu’ils ont lorsqu’ils jouent ensemble. C’est fatiguant, mais merveilleux !
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